Rillettes de géline de Touraine

La géline de Touraine est une volaille associée depuis plus d'un siècle au patrimoine gastronomique de la Touraine. Les gourmets l'apprécient pour l'excellence de sa chair blanche goûteuse et fine.

Son temps de cuisson est plus court que pour les souches plus poussées. Sous réserve d'une cuisson bien maîtrisée, cette volaille exhale des saveurs, des parfums et révèle une onctuosité à la dégustation.

Avec son superbe plumage noir de jais et ses babillons d’un rouge profond, cette élégante poule rustique et vive est une volaille de terroir originaire de la Basse-Touraine dans l’Indre et Loire.

Sa croissance peut  se fait dans de petites structures, dés le quarantième jour d'élevage, la géline apprécie le plein air, sur un terrain herbeux, c'est une exploratrice. La vie en liberté lui permet de ramasser sa nourriture et de se promener. Elle est omnivore, comme toutes les poules. Elle se nourrit de végétaux (herbes, légumes, graines, céréales, fruits, etc.) mais aussi d’insectes, de chenilles, de limaces, d’escargots, de vers, etc.

Elle possède une bonne capacité d'engraissement notamment dans la phase de finition qui débute après 4 mois, c'est alors qu'elle prend toute sa masse et sa saveur, 

La géline de Touraine  fait partie des poules très bonnes pondeuses, même en hiver, en revanche elle est connue comme une couveuse moyenne, préférant le vagabondage en liberté, dans de grands espaces.

Origine de la géline de Touraine 

Au début du XIX ème siècle, la poule "noire de Touraine" était une des races locales, mais il n'y avait pas de sélection des plus beaux spécimens. Au cours de ce siècle, les races françaises ont été croisées avec des volailles plus belles, plus généreuses en taille provenant du monde entier. Ainsi la "Noire" tirerait son éclat d'un croisement avec la Langshan de Chine. Vers 1870, la Noire de Touraine s'étend sur le département, essentiellement dans le Sud Touraine et le Lochois.

Au tout début du XX ème siècle, Jean-Baptiste Martin, professeur départemental d'agriculture tente de faire sortir de l'oubli la Noire de Touraine, en créant une structure de défense de cette poule de Pays. Il publie ses articles dans le bulletin agricole de Touraine et signale que cette poule n'a pas de "Nom". L'auteur établit et écrit le standard de la Géline, qu'il fait approuver lors de l'assemblée générale de son Club, le 23 octobre 1909, à Bourgueil 37.

Le Club Avicole de Touraine, association professionnelle, devient le défenseur et le garant du standard de la Géline de Touraine.Elle connaît, alors, un grand essor dans les basses-cours de notre département.

Elle reçoit une reconnaissance nationale, le 12 novembre 2013, quand le bureau central des sociétés d'aviculture de France a homologué le standard de la Géline de Touraine.

Durant les années de guerre, le travail accompli a été mis à mal. En 1921, Jean-Baptiste Martin relance le Club Avicole et ordonne lasauvegarde des plus beaux spécimens. Les aviculteurs du département sont sensibilisés et mis à contribution, des subventions sont accordées aux agriculteurs qui acceptent de participer.

Dans les années suivantes, la race est à son apogée, elle est primée autant en qualité esthétique que gastronomique. La Géline de Touraine excelle dans les expositions France entière: Tours, Lille, Poitiers, Melun, Paris. Entre 1926 et 1930, elle est classée 2ème pondeuse parmi toutes les races françaises, avec une ponte de 213 oeufs par an.

A la sortie de la seconde guerre mondiale, la production de géline est désorganisée, le suivi du standard n'a pas été possible.  En 1977, la Société centrale d'aviculture de France considère la Géline de Touraine comme une des races françaises déclarée éteinte.

En 1985, des amateurs retrouvent dans une ferme du Lochois des volailles conformes au standard de la race. Une première mise en incubation a lieu à Loches en 1987. Elle donne naissance à 200 poussins.  

Aujourd'hui, elle a retrouvé en partie sa grandeur d'antan, pour le plus grand plaisir des gourmets, qui dégustent la finesse de la chair de géline, empreinte du terroir de la Touraine.

C'est en 1990, grâce à la détermination de personnalités et au soutien de groupes d'intérêts, que la géline correspondant au standard d'antan a repris le chemin des cuisines.

Le Syndicat Interprofessionnel de la Géline de Touraine, représentant les éleveurs professionnels, la Société avicole de Touraine pour les éleveurs amateurs, la Chambre d'Agriculture d'Indre et Loire pour la coordination, l'INRA de Nouzilly pour la sélection, le Conseil Départemental et l'Union Européenne pour les subventions constituent les principaux groupements d'intérêts.

Ce met raffiné trouve sa place sur un créneau haut de gamme au sein de la région Tourangelle et un peu sur Paris.